Ralentir le regard, tel semble être le mantra de Jérôme Fortin qui ne ménage ni le temps, ni le papier pour concevoir des écrans monumentaux, constitués de vastes alignements de papiers pliés, ordonnés selon des trames finement ciselées.
Inspirée des jardins zen japonais, la nouvelle série intitulée Écrans réunit neuf éléments de très grandes dimensions magistralement déployés dans l’espace de l’exposition. L’artiste poursuit la réflexion amorcée dans l’exposition L’Envers des apparences présentée au Musée en 2005. Réalisées à partir d’imprimés du quotidien (cahiers de papier à dessin, revues d’art Artforum, affiches, mangas, cahiers à colorier, annuaires Pages jaunes et cartes routières), ces œuvres sont apposées directement sur le mur et par conséquent éphémères. Elles seront détruites au moment du démontage suivant la volonté de l’artiste.
Jérôme Fortin convoque la répétition du geste, la patience et la lenteur. L’artiste élabore ainsi un inlassable travail de pliage et de collage, projetant en murales des écrans de papier, érigeant la sérialité au rang de fascination. En quelques mots, la commissaire de l’exposition Sandra Grant Marchand résume la démarche de l’artiste : « Nous parlons d’un parcours conjuguant l’expérience visuelle de l’œuvre définie par sa matérialité avec celle, contemplative, de l’œuvre investie d’une qualité d’immatérialité. » Ces écrans donnent lieu à des espaces picturaux dans lesquels le spectateur se perd.
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Slowing down the gaze seems to be a mantra for Jérôme Fortin, who makes generous use of both time and paper in creating his monumental wall pieces, consisting of countless rows of folded paper arranged in delicately cut screens.
The new Écrans series, inspired by Japanese Zen gardens, comprises nine large-scale elements that unfurl in an imposing procession through the exhibition space. In it, the artist takes up where he left off in the exhibition L’Envers des apparences presented at the museum in 2005. Made out of ordinary printed matter (sketchbooks, issues of Artforum magazine, posters, manga comic strips, colouring books, Yellow Pages directories and road maps), these works are attached straight onto the wall. They are consequently ephemeral and will be destroyed in the dismantling process, in accordance with the artist’s wishes.
With repeated gestures, patience and time, Fortin tirelessly develops a work by folding and gluing, turning paper screens into murals, raising seriality to the level of fascination, and producing pictorial spaces in which the viewers readily lose themselves. Exhibition curator Sandra Grant Marchand sums up the artist’s approach as follows: “We are speaking of an oeuvre that brings together the visual experience of a work defined by its materiality and the contemplative experience of a work informed by a kind of immateriality.”
Écrans
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Ralentir le regard, tel semble être le mantra de Jérôme Fortin qui ne ménage ni le temps, ni le papier pour concevoir des écrans monumentaux, constitués de vastes alignements de papiers pliés, ordonnés selon des trames finement ciselées.
Inspirée des jardins zen japonais, la nouvelle série intitulée Écrans réunit neuf éléments de très grandes dimensions magistralement déployés dans l’espace de l’exposition. L’artiste poursuit la réflexion amorcée dans l’exposition L’Envers des apparences présentée au Musée en 2005. Réalisées à partir d’imprimés du quotidien (cahiers de papier à dessin, revues d’art Artforum, affiches, mangas, cahiers à colorier, annuaires Pages jaunes et cartes routières), ces œuvres sont apposées directement sur le mur et par conséquent éphémères. Elles seront détruites au moment du démontage suivant la volonté de l’artiste.
Jérôme Fortin convoque la répétition du geste, la patience et la lenteur. L’artiste élabore ainsi un inlassable travail de pliage et de collage, projetant en murales des écrans de papier, érigeant la sérialité au rang de fascination. En quelques mots, la commissaire de l’exposition Sandra Grant Marchand résume la démarche de l’artiste : « Nous parlons d’un parcours conjuguant l’expérience visuelle de l’œuvre définie par sa matérialité avec celle, contemplative, de l’œuvre investie d’une qualité d’immatérialité. » Ces écrans donnent lieu à des espaces picturaux dans lesquels le spectateur se perd.
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Slowing down the gaze seems to be a mantra for Jérôme Fortin, who makes generous use of both time and paper in creating his monumental wall pieces, consisting of countless rows of folded paper arranged in delicately cut screens.
The new Écrans series, inspired by Japanese Zen gardens, comprises nine large-scale elements that unfurl in an imposing procession through the exhibition space. In it, the artist takes up where he left off in the exhibition L’Envers des apparences presented at the museum in 2005. Made out of ordinary printed matter (sketchbooks, issues of Artforum magazine, posters, manga comic strips, colouring books, Yellow Pages directories and road maps), these works are attached straight onto the wall. They are consequently ephemeral and will be destroyed in the dismantling process, in accordance with the artist’s wishes.
With repeated gestures, patience and time, Fortin tirelessly develops a work by folding and gluing, turning paper screens into murals, raising seriality to the level of fascination, and producing pictorial spaces in which the viewers readily lose themselves. Exhibition curator Sandra Grant Marchand sums up the artist’s approach as follows: “We are speaking of an oeuvre that brings together the visual experience of a work defined by its materiality and the contemplative experience of a work informed by a kind of immateriality.”